








English Version
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This week, I went away for a few days again.
I went to a gathering of the CRAB network, a constellation of places like ours, scattered across Galicia, Sardinia, Croatia, Portugal, and the south of France…
We share similar approaches: welcoming artists and projects into rural areas, reinventing the countryside through culture, and helping new ways of living and doing things together to emerge. We more or less know each other, following each other’s journeys through screens.
And taking the time to meet, as people, allows us to realize that in our own ways, we all share the same vision. One where the countryside is not seen as peripheral, but as a center in the making. But only if we give it the tools it needs to become one.
We didn’t spend our time trying to sell ourselves or show off. We spoke with vulnerability about the challenges and the wins, and shared our personal versions of the same experience:
Welcoming residencies in off-the-beaten-path places, using culture as a bridge for connection.
Bringing meaning and vibrancy back to rural life, with a sustainable model.
Figuring out how to mix the professional and the personal : budgets, babies, volunteers, chickens, and still find balance.
In short, figuring out how to decentralize culture and build something new, from the countryside.
Decentralising Culture
For too long, we’ve been told a single story: that the future is built in cities. That’s where the schools are, the jobs, the networks, the culture, the opportunities.
But places like ours, whether you call them third places, creative hubs, or artist residencies, are not just “rural spaces with a view of the mountains.”
They are places of grounding, experimentation, reinvention. And it's more strategic than it might seem.
If tomorrow, a 25-year-old chooses a village over a studio in Paris, Barcelona, or Berlin, it won’t just be for the peace and quiet. It’ll be because they saw there was life, creation, connection, and opportunity here, too.
A Mirror Effect
During these few days with Anceu, Sende, FEM, Tertulia, and many others, we talked about European funding, local roots, and communication.
I had never really spoken of Maysou as a cultural project.
Or maybe I had… but I’d never put it that way.
I called it coliving, a residency, a community, an experiment.
But speaking with others doing the same kind of work, we’re able to move beyond generic terms and start finding a language that connects us, and the words that make each project unique. A language that speaks to European institutions. And through that lens, I was able to define Maysou differently.
Maysou is a cultural infrastructure with the potential for social impact.
At first, I laughed at the idea.
But actually… it all makes sense.
The truth is, we’re building something that doesn’t quite have the words yet. But being in that room helped. It reminded me that our strangeness isn’t a flaw, it’s the very heart of the project.
So, somewhere between note-taking and glasses of wine, I tried to fit Maysou, and all these other projects, into a box. To start outlining the edges.
And maybe one day, we’ll say:
“Maysou is a place where culture, creativity, and slowness intertwine to imagine new ways of living.”
But that sentence isn’t written around a campfire, S’mores in hand.
It’s written at a desk, to speak with Brussels.
Once you’ve felt the thing long enough to know it’s worth translating.
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Version Française
Cette semaine, je suis de nouveau partie quelques jours.
Je suis partie à un rassemblement du réseau CRAB, une constellation de lieux comme le nôtre, dispersés en Galice, Sardaigne, Croatie, Portugal, sud de la France…
On partage des démarches similaires : accueillir des artistes et des projets en milieu rural, réinventer les campagnes à travers la culture, et faire émerger d’autres manières d’habiter et de faire ensemble.
On se connaît plus ou moins, et on suit nos aventures respectives par écran interposé.
Et pouvoir prendre le temps de se rencontrer en tant qu’humain permet de se rendre compte qu’on a tous a notre manière la même vision. Celle des campagnes non pas comme des périphéries, mais des centres en devenir. Et çà, à condition qu’on les équipe pour.
On n’a pas passé notre temps à essayer de se vendre ou de se valoriser. On a parlé avec vulnérabilité des challenges et des succès et partagés nos versions personnelles de la même chose :
accueillir des résidences dans des lieux en marge en utilisant la culture comme levier du lien.
redonner du sens et des couleurs à la vie rurale avec un modèle durable.
Comment mélanger le professionnel, le personnel, des budgets, des bébés, des bénévoles, des poules, et trouver son équilibre.
Bref, comment décentraliser la culture et bâtir autre chose, depuis la campagne.
Decentraliser la culture
Pendant trop longtemps, on a raconté une seule histoire : celle d’un avenir qui se construit dans les villes. Là où sont les écoles, le travail, le réseau, la culture et les possibles.
Mais les lieux comme les nôtres – qu’on les appelle tiers-lieux, hubs créatifs ou résidences artistiques – ne sont pas juste des “espaces à la campagne avec vue sur les montagnes”.
Ce sont des lieux d’ancrage, d’expérimentation, de réinvention. Et c’est plus stratégique que ca n’en à l’air.
Et si demain, un jeune de 25 ans choisit un village plutôt qu’un studio à Paris, Barcelone ou Berlin, ce ne sera pas uniquement pour le calme. Ce sera parce qu’il aura vu qu’il y avait de la vie, de la création, du réseau et des possibles ici aussi.
Un effet miroir
Durant ces quelques jours avec Anceu, Sende, FEM, Tertulia et bien d’autres, on a parlé de financements européens, d’ancrage local et de communication.
Je n’avais jamais vraiment parlé de Maysou comme d’un projet culturel.
Ou peut-être que si… mais je ne l’avais jamais formulé comme ça.
J’appelais ça coliving, résidence, communauté, expérimentation.
Mais en parlant avec d’autres qui font la même chose que nous, on peut sortir des termes génériques pour essayer de trouver un language qui nous rassemble, et les mots qui rendent chaque projet unique. Le language qui parle aux organismes européens et j’ai pu définir Maysou avec un autre regard.
Maysou est une infrastructure culturelle avec un potentiel d’impact social.
Alors j’ai d’abord moi même rigolé. Mais en fait… tout prend sens.
La vérité, c’est qu’on construit quelque chose pour lequel on n’a pas encore les mots. Mais être dans cette pièce m’a aidée. Ça m’a rappelé que notre étrangeté n’est pas un défaut, c’est le cœur du projet.
Alors entre prises de notes et verres de vin, j’ai essayé de faire entrer Maysou et tous ces autres projets dans une case. Commencer à tracer les contours.
Et peut-être qu’un jour, on dira :
“Maysou est un lieu où culture, créativité et lenteur s’entrelacent, pour imaginer d’autres manières de vivre.”
Mais cette phrase ne s’écrit pas autour du feu, S’moores à la main.
Elle s’écrit assise à un bureau pour parler avec Bruxelles.
Une fois qu’on a ressenti la chose assez longtemps pour savoir qu’elle mérite d’être traduite.
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Versión en Español
Esta semana, volví a irme unos días.
Me fui a un encuentro de la red CRAB, una constelación de lugares como el nuestro, dispersos por Galicia, Cerdeña, Croacia, Portugal, el sur de Francia…
Compartimos enfoques similares: acoger artistas y proyectos en entornos rurales, reinventar el campo a través de la cultura y hacer emerger nuevas formas de habitar y de hacer juntos. Nos conocemos más o menos, y seguimos nuestras respectivas aventuras a través de una pantalla.
Y poder tomarse el tiempo para encontrarse como seres humanos permite darse cuenta de que, a nuestra manera, todos compartimos la misma visión. Una visión del campo no como periferia, sino como centro en construcción. Siempre que le demos los medios para serlo.
No pasamos el tiempo intentando vendernos ni valorarnos. Hablamos con vulnerabilidad de los desafíos y los logros, y compartimos nuestras versiones personales de una misma experiencia:
Acoger residencias en lugares al margen, usando la cultura como palanca de conexión.
Devolverle sentido y color a la vida rural, con un modelo sostenible.
Cómo mezclar lo profesional con lo personal, presupuestos, bebés, voluntarios, gallinas, y encontrar el equilibrio.
En resumen, cómo descentralizar la cultura y construir otra cosa, desde el campo.
Descentralizar la cultura
Durante demasiado tiempo, se ha contado una sola historia: la del futuro que se construye en las ciudades. Ahí donde están las escuelas, el trabajo, las redes, la cultura, las oportunidades.
Pero lugares como los nuestros, ya se llamen terceros lugares, hubs creativos o residencias artísticas, no son solo “espacios en el campo con vistas a las montañas”.
Son lugares de arraigo, de experimentación, de reinvención. Y es más estratégico de lo que parece.
Y si mañana un joven de 25 años elige un pueblo en lugar de un estudio en París, Barcelona o Berlín, no será solo por la tranquilidad. Será porque habrá visto que aquí también hay vida, creación, red y posibilidades.
Un efecto espejo
Durante estos días con Anceu, Sende, FEM, Tertulia y muchos más, hablamos de financiación europea, de arraigo local y de comunicación.
Nunca había hablado realmente de Maysou como un proyecto cultural.
O quizás sí… pero nunca lo había formulado así.
Lo llamaba coliving, residencia, comunidad, experimento.
Pero al hablar con otras personas que hacen lo mismo que nosotros, se vuelve posible salir de los términos genéricos y empezar a encontrar un lenguaje que nos conecte, y las palabras que hacen que cada proyecto sea único. Un lenguaje que hable también a las instituciones europeas. Y desde ahí, pude definir Maysou con otra mirada.
Maysou es una infraestructura cultural con potencial de impacto social.
Al principio, me reí yo misma.
Pero en realidad… todo cobra sentido.
La verdad es que estamos construyendo algo para lo cual aún no existen del todo las palabras. Pero estar en esa sala me ayudó. Me recordó que nuestra rareza no es un defecto, es el núcleo del proyecto.
Así que, entre tomar notas y copas de vino, intenté encajar a Maysou, y a todos esos otros proyectos, en una categoría. Empezar a trazar sus contornos.
Y quizás algún día digamos:
“Maysou es un lugar donde la cultura, la creatividad y la lentitud se entrelazan para imaginar otras formas de vivir.”
Pero esa frase no se escribe alrededor de una fogata, con un S’more en la mano.
Se escribe sentada en un escritorio, para hablar con Bruselas.
Una vez que has sentido la cosa el tiempo suficiente como para saber que merece ser traducida.
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